L’énergie.
La physique, la mesurable.
Nucléaire, éolienne, solaire, biomasse, hydraulique, etc.
Elle est partie, nous en consommons en grande quantité, et finalement, peu d’entre nous savent réellement ce qu’elle est et ce qui se cache derrière.
D’abord, c’est quoi ? Pour faire plus simple que le Larousse, c’est une grandeur qui indique qu’on peut produire quelque chose. Qu’elle soit électrique, thermique, potentielle, cinétique, chimique, etc., utiliser de l’énergie nous permet d’obtenir quelque chose.
Pourquoi j’en parle ? Parce que ça revient tout le temps !
Mais pour de mauvaises raisons.
Déjà, en lien avec le climat et les avertissements successifs du GIEC et de quelques associations.
Mais ce dont je veux parler ici, c’est du débat stérile entre les différents types d’énergie. Le monde idéal dépeint une centrale sans danger, sans émissions, sans… problème. Et qui fournit beaucoup et tout le temps, ça va de soi.
Eh bien… ça n’existe pas !
Si l’on veut quelque chose, ça nous coûte autre part. Physique de base. Niveau 4ème.
Alors oui, la fusion, on en parle et c’est bien, mais ce n’est pas non plus pour maintenant. En attendant cette manne énergétique (si l’on parvient à l’apprivoiser), il nous faut être réaliste.
Et si vous, chers lecteurs, vous mettez le doigt dans l’œil, d’autres décideront à votre place.
Rappel utile : il n’y a que 2 sources d’énergies utilisables par l’Homme : l’énergie provenant du soleil (et ses dérivés), et l’énergie fossile, contenue dans notre planète et qui ne peut se renouveler à une échelle utilisable.
Nous avons dégueulassé notre maison commune avec tous ces dérivés du charbon.
Prenez l’Allemagne pour exemple, ce « champion » européen. Production brute d’électricité en 2020 : 16% lignite (une sorte de charbon), charbon 7.4% (c’est marrant de séparer pour brouiller les pistes n’est-ce pas ?), gaz naturel 16%, pétrole 0.7%.
Premier constat : 40% de leur électricité produite est dégueu. Mais bon vous comprenez, il faut arrêter le nucléaire. Non seulement, outre la morale qu’ils promeuvent en Europe, ils continuent à exploiter en masse des énergies limitées, mais en plus, notre toit est noirci, dégoulinant d’une suie qui retombe sous forme d’une chaleur qui gronde et qui n’est que peu perceptible.
Pourtant, nous savons maintenant ce que les gaz à effet de serre (GES) amènent comme risque.
Ensuite, biomasse 7.7%. On en parle peu, et pourtant, même si c’est une bonne chose que de recycler certains produits en énergie, elle rejette à l’utilisation des GES, par définition. C’est mieux que le charbon, mais à utiliser avec parcimonie dans l’idéal. Pourquoi ? Parce que ce sont des résidus, des déchets qui, transformés, apportent de l’énergie ; c’est ainsi la première source de pollution de l’air par les particules fines en France ! (Wikipédia)
Et accessoirement, les chiffres utilisés par notre cher gouvernement sont faux concernant la biomasse. Celui-ci est considéré comme neutre en carbone (contrairement au GIEC), ce qui montre que certains hauts-placés réfléchissent mal, que ce soit à dessein ou non…
Après, l’hydraulique (3.3%) me pose problème. C’est une excellente utilisation de l’environnement, mais en réalité, il y a 2 aspects. Les centrales « au fil de l’eau » se comportent comme les éoliennes et le photovoltaïque : non contrôlable et très dépendant du climat local. Les autres sont dites à « accumulation » avec des barrages : voyez ça comme une gigantesque batterie (c’est une STEP – station de transfert d’énergie par pompage). On remonte de l’eau quand on a un surplus et on l’utilise pour compenser un manque. Ce n’est donc ici pas une source d’énergie…
Enfin, l’éolien 23.5% et le photovoltaïque 8.9%. Soit 32.4% ; près d’1/3 de la production électrique allemande est d’origine renouvelable ! Super ! … ? Vraiment ? Ce qui me pose problème, c’est le réseau. Quand on fournit beaucoup, on vend, même à perte si on produit trop, et lorsqu’on n’arrive pas à fournir, les autres centrales, mais aussi les autres pays, doivent fournir le niveau manquant. Si ce n’est pas fait, c’est le black-out !
Ce qui m’amène à conclure qu’en se précipitant sur les énergies renouvelables (ENR) tant médiatisées, les Allemands forcent leurs camarades européens à leur lisser le réseau. Des lauriers pris chez les autres, ce n’est pas très beau, m’est avis…
Qui plus est, le coût de l’électricité éolienne et solaire est plus cher que le nucléaire.
Pire : les comparaisons sont faites alors que le nucléaire ne fournit pas du tout son maximum, ce qui rend les fameuses charges fixes plus cher qu’elles ne devraient l’être !
Par comparaison, le facteur de charge pour l’éolien est environ 20% et 14% pour le solaire. Sauf que ces sources fonctionnent au maximum, puisque ce n’est pas le moyen qui contraint la production mais la source. Et le nucléaire est de 69%. On n’utilise donc nos centrales nucléaires qu’aux deux tiers de leur capacité !
Et heureusement, nous sommes dans un pays qui a fait ce choix. Sinon, nous serions comme nos voisins à produire des GES en masse…
Avec l’analyse du cycle de vie (ACV), nous savons aussi que niveau GES, les ENR sont moins bonnes que le nucléaire (15 éolien, 44 photovoltaïque, en gCO2eq/KWh). Le nucléaire mondial est à 12, voire 6 en France (SFEN).
D’ailleurs, c’est amusant de constater que le chiffre utilisé par le gouvernement et indiqué par l’ADEME est 66 gCO2eq/KWh*. C’est encore faux, car il ne s’appuie même pas sur une réelle analyse, contrairement au GIEC.
*Remarque a posteriori par un lecteur : ce chiffre de 66g est effectivement faux et s’avère avoir été une faute de frappe…
Bref, alors pourquoi tant de haine envers le nucléaire ? Au point de nous faire fermer Fessenheim, au grand dam de l’agence de sureté nucléaire (ASN) disant : « Pour nous à l’ASN, aujourd’hui, du point de vue de la sûreté nucléaire, il n’y a pas de raison de fermer la centrale de Fessenheim ».
La première chose, c’est le danger potentiel. Tout le monde a en tête Fukushima et Tchernobyl. Personne ne nie qu’il existe. Pour autant, plus de 580 milliards de kilomètres ont été parcourus par des véhicules légers en France rien qu’en 2019… Et je ne parle pas des piétons qui traversent tout aussi dangereusement la route !
Combien de mort a fait l’incident de Fukushima ? Un peu plus de 20000 ? Mmmh attendez un peu. Le nombre de morts liés au fait du nucléaire ? Haaa. Un seul.
Dû aux radiations, comme 5 autres malades confirmés pour l’instant. Un risque de cancer accru n’est pas à minimiser. Mais c’est aussi très différent d’une mort brutale et instantanée.
Je ne nie pas qu’un risque existe. Mais croyez-vous vraiment que le mec qui a sorti la France de la guerre aurait volontairement posé quelques bombes en puissance sur notre territoire, en sachant le risque ? Il l’a fait parce qu’il connaissait les risques, contrairement à la plupart des détracteurs du nucléaire.
Et j’en viens à mon 2e point justement : Pour quelle raison y a-t-il tant de défiance ? Tant d’incompréhension ?
Tout simplement parce qu’au-delà des techniques politiques grotesques, les instances publiques ne font absolument aucune pédagogie.
On s’inquiète pour PISA mais on n’est même pas foutus d’expliquer aux gens le fonctionnement, de façon simple, claire et répétée.
Pour nous vendre la Zoé ou des chips, on voit du monde, mais pour vulgariser les sujets politiques, plus personne !
SVP, arrêtez, chers élites de nous prendre pour des cons, et de vous agiter devant nous comme si on était des cons !
Et vous chers lecteurs, pensez-vous qu’ils respectent vos choix, vos idées, vos personnes… ?
L-EMM-E
PS : oh, j’oubliais un chiffre que j’ai trouvé intéressant : le nucléaire génère des déchets radioactifs. C’est l’équivalent d’une demi brique de lait par personne. Et par an ! (https://www.andra.fr/dechets-radioactifs-fini-les-idees-recues)