L’exemple type. Le cas d’école.
Un ego impressionnant, une grande gueule et une opportunité.
Il n’en faut pas moins pour allécher le média. Oui, car le média, tout ce qu’il représente et tous ceux qui le représentent le prouve : ce qui compte, c’est le pognon, et en jargon, l’audience. Et donc le buzz, quelles que soient les conséquences. Eh oui, par définition elles viendront après, et donc autant ne s’en occuper que plus tard…
D’abord, un état des lieux. CalimeRaoult est un personnage atypique. Mais pas au point qu’il soit décrié. Il devient médecin, à l’instar de plusieurs de ces aïeux (et par défaut si l’on se réfère à sa biographie). Il devient infectiologue par la force des choses puis professeur et président de l’université de la Méditerranée Aix-Marseille.
Comme beaucoup d’autres avant lui, certains choix lui ont été dictés par la vie, mais il s’est sorti fièrement de tout ça. Mais à en juger par toutes les polémiques dont il a fait l’objet, il n’est pas serein. Il râle, il rage, il bouillonne et tempête.
Arrive la pandémie que le monde connait parfaitement maintenant. C’est son heure de gloire ! Car il sait ! Vite, faire une étude pour appuyer ses propos, et hop, caméra à l’affut, c’est le monde entier qui se suspend… et se divise.
Eh oui, car CalimeRaoult a raison. Il le sait, c’est sûr. (Vérité absolue ; Gourou power tout ça…)
D’ailleurs il a fait une étude, regardez tous ! (Non pas en bas, pas la peine de lire les petites lignes…)
La ruine est déjà en marche (LREM) et il est trop tard pour reculer : les médias l’ont avalé tout cru ; il est cuit.
Car CalimeRaoult a raison, mais ses preuves ne convainquent pas. Non seulement, il abuse de sa position (pour prouver ce qu’est un biais d’autorité) en amenant une étude qui a été conduite par un éléve de 6e en stage, mais en plus, il truande les informations, pour celles du moins qu’il accepte de partager.
En ça, CalimeRaoult : vous êtes une honte pour le monde scientifique. L’essence de ce pourquoi la population n’a pas confiance dans la science qui n’est pourtant que l’outil qui permet d’appréhender notre environnement ! CalimeRaoult, je t’assure : La science s’en fout de ton avis. Elle est. Et pour que la science ait de la valeur, il faut des preuves. Pour démontrer. Rendre indubitable, indiscutable, indéniable. Et votre argument, cher CalimeRaoult qui pense que ceux qui ne le croient pas sont des vilains qui lui veulent du mal, c’est d’agiter votre « étude » et votre position.
Oui, vous êtes un médecin reconnu. Oui vous avez apporté une contribution. Oui, vous avez eu tort concernant le coronavirus. Mais ce n’est pas d’avoir eu tort le problème. Surtout en recherche.
Non, vous, vous avez voulu profiter des médias. Et les médias ont grassement profité de vous.
Vous avez donc apporté, CalimeRaoult, par votre manque d’humilité, la décrédibilisation de la science aux yeux de la population, une perte de temps considérable sur la recherche que vos pairs menaient correctement, et une présence médiatique aussi importante que méprisable, car in fine, vous n’aviez rien. Ah si, votre opinion.
Vous êtes donc responsable, CalimeRaoult, de ce foutoir, car en devenant un personnage médiatique, vous avez choisi l’habit de quelqu’un qui veut être écouté. Et plutôt que de divulguer un message utile, pertinent, vous nous avez mitraillé de votre crotte et de votre dédain.
Nos médias maintenant, car CalimeRaoult n’est pas seul fautif. Liberté d’expression, liberté de la presse… oui, oui, on connait la chanson. Le simple fait que vous vous serviez de ces mots comme bouclier pour répandre la merde qu’on vous donne avec un grand sourire me donne la nausée. Mais je comprends. Buzz, audience, pognon, influence, pouvoir, tout ça.
Quand je pense que Mr M. a imaginé viré Mr V. pour son incompétence à gérer la crise alors que Mr M. joue particulièrement avec tous les médias qu’il peut. Et donc puisqu’il en a besoin, ce serait dommage de leur tirer dessus, ce serait contre-productif pour lui. Ou son groupe. Et ses potes.
Mais… Un élu n’est-il pas censé être la voix du peuple ? Le peuple voudrait-il recevoir ces paquets nauséabonds qu’il reçoit au visage, et qui par miracle peut-être, est la seule chose que je constate qu’il se multiplie en abondance et sans effort ?
- Mais EMM, comment veux-tu faire pour enrayer ces canons à bullshit ?
Bonne question. Existe-t-il des solutions ? Bien entendu voyons. Et comme d’habitude, d’autres idées peuvent être meilleures, mais commençons par quelque chose :
La liberté d’expression indique qu’un individu est libre d’exprimer sa pensée.
La liberté de la presse repose sur la liberté d’expression et la liberté d’opinion (dixit wikipédia).
Cette dernière m’étonne quelque peu car je ne vois pas, hormis conditionnement, propagande et autres coercitions comment on peut faire pour empêcher cette liberté d’opinion.
Bref. La liberté d’expression renvoie à ce que quelqu’un pense : répéter de la merde ne vaut que s’il considère que c’est vrai.
Admettons alors que certains journalistes ne sont pas très malins. Qu’ils n’écoutaient pas en classe et qu’ils n’ont rien compris au sujet dont il parle. Il n’empêche absolument en rien que le sujet soit vérifié, validé, confirmé ; La plupart des journalistes sont pourtant spécialisés, ce qui devrait rendre cette tâche d’autant plus facile.
Et pourtant on autorise. Tout. Sauf ce qui est interdit par la loi. Donc tout. D’ailleurs certaines revues sont dotées d’un service juridique juste pour ça.
Oui le pognon rapporté est plus important que la punition risquée.
Donc parmi les choix d’actions possibles, il me vient les suivants :
- Punir les responsables de bullshit et pas le journal.
- Punir les responsables de ces bullshiters puisqu’ils ont accepté que ça se passe comme ça dans leur journal (je n’ai pas de limites dans le nombre de strates concernées).
- Obliger via la loi à ce que la vérité soit rétablie et/ou que des excuses soient faites (mais genre en UNE pas au fond de la page Papouasie)(désolé, je n’ai rien contre les papous).
- Multiplier les sanctions par la puissance du média concerné.
- Sanctionner / Punir de la bonne façon (voir dans un de mes prochains articles)
Oh, j’oubliais : le tribunal compétent doit être (intègre) en mesure de traiter un sujet en quelques heures à quelques jours.
A la rigueur, s’il a aussi son mot à dire dans le CSA, ce serait probablement un plus…
Enfin, mon avis est que diffuser une information vérifiée, c’est ce qui est attendu et nécessaire lorsque la voix porte.
L-EMM-E